L’Inde est le théâtre d’une montée en puissance de l’hindouisme radical. Les extrémistes hindous, protégés par le gouvernement, agissent en toute impunité, d’où une augmentation constante des persécutions contre les chrétiens.

En 2017, 410 faits violents de persécution ont été recensés pendant le premier semestre. Le gouvernement a clairement annoncé son intention de « purifier » l’Inde du christianisme et de l’islam par tous les moyens. Les chrétiens d’arrière-plan hindou sont constamment mis sous pression.

C’est le cas du pasteur Vipur. Il déclare : « Où que j’aille la persécution me suit ». Ce pasteur issu de l’Etat du Madhya Pradesh est atteint de surdité d’une oreille en raison d’une violente agression qu’il a subie en raison de sa foi. Il a du mal à se déplacer, sa vue s’est considérablement dégradée et il doit faire face à des problèmes respiratoires.

Le choix du pardon

Lorsque cet homme de 46 ans a été attaqué, il rentrait chez lui à pieds. Un homme armé d’une machette s’est jeté sur lui et l’a frappé de plusieurs coups. Vipur pensait mourir mais il a pourtant survécu et a décidé de ne pas se venger. Un choix qui n’est pas compris de tous, explique-t-il :

« Les gens me disent que puisqu’il a fait couler mon sang, je devrais faire couler le sien mais Dieu est notre juge. Je vais devoir pardonner. C'est vraiment difficile. Ma femme aussi veut se venger. Chaque fois que je le vois, c'est comme s'il y avait une explosion dans ma poitrine. Je suis en colère à ce point-là mais je sais que je dois écouter ce que le Seigneur dit et que je dois pardonner. Je me sens physiquement faible mais Dieu me rend fort. Ma passion pour le Seigneur et celle de voir les autres le rencontrer a augmenté. Je crois fermement ce que l'apôtre Pierre écrit dans sa première lettre : il est bon de souffrir pour le Seigneur".

Vipur dirige plusieurs églises de maison qui comprennent en tout 60 personnes. Sur ces 60 personnes, 40 ont été baptisées. Les autres sont en réflexion.