Une semaine avant Pâques, le 28 mars 2021. En ce dimanche des Rameaux, Valeria et ses deux amies Karina et Edelina s'apprêtaient à quitter la cathédrale de Makassar. Elles venaient d’assister à la célébration, quand une bombe a explosé non loin de l'endroit où elles se trouvaient: «Sur le moment, nous avons cru qu'une station électrique située à proximité avait explosé, raconte Valeria. Mais peu après, nous avons commencé à ressentir une chaleur intense et des douleurs dans notre corps. Nous n'avions aucune idée qu'une bombe venait d'exploser devant notre église.»

Continuer de louer Dieu

Depuis ce jour terrible, Valeria a passé beaucoup de temps à l’hôpital. Après les soins intensifs, elle a dû subir de nombreuses opérations de chirurgie réparatrice et des contrôles médicaux: «J'ai encore subi une nouvelle opération de la main la semaine dernière», explique Valeria

Pourtant, malgré la douleur physique et morale qu’elle ressent, Valeria n’en veut pas à Dieu. Au contraire, elle le remercie d'avoir été à ses côtés tout au long de ses études à l'école d'infirmières, alors qu'elle devait travailler dur tout en luttant contre la douleur aiguë de ses brûlures. Aujourd’hui diplômée, elle travaille au sein de la clinique locale.

Cette année, Valeria passera Pâques avec ses parents et ses jeunes frères et sœurs. Elle a répété les chants qu’elle interprétera à l'église avec ses amis. Elle confie: 

«J'aime chanter et je suis reconnaissante que l'attaque à la bombe n'ait pas endommagé mes cordes vocales.»

Toujours marquée dans son corps et dans son âme, elle témoigne de l’expérience spirituelle étonnante qu’elle a vécue : ses souffrances l'ont aidée à mieux comprendre l'angoisse de Jésus alors qu'il se préparait à être crucifié…

Une révélation

Valeria raconte: «Quelques jours après l’attaque, j'ai dû subir une intervention chirurgicale. C'était un vendredi, Vendredi saint, très exactement. J'étais allongée dans la salle d'opération. J’avais les bras tendus et ils m'avaient fait beaucoup souffrir depuis la veille au soir jusqu'à 18 heures ce vendredi-là.» C'était presque insupportable. Et la jeune femme a alors pensé au Christ sur la croix. Elle lui a demandé: 

«Jésus, est-ce que c'est le genre de souffrance que tu as dû subir quand tu as été crucifié ce vendredi saint? C'est tellement douloureux!»

Valeria reconnaît que sa souffrance n'est pas comparable à celle que le Seigneur Jésus a endurée lors de sa crucifixion. Mais cette prise de conscience lui a fait réaliser que Jésus comprend d’autant plus sa souffrance, qu'il l'a également vécue.

Compassion et reconnaissance

Valeria aujourd’hui.

Grâce à sa propre expérience, Valeria éprouve une plus grande compassion pour les patients dont elle s'occupe: «Je suis capable de m'identifier à leur angoisse, à leur solitude et à la froideur de la salle d'opération. Cela me permet de mieux m’occuper d’eux», confie-t-elle.

La jeune femme se réjouit pour la façon dont Dieu l'a transformée: 

«Je peux maintenant accepter ce qui m’est arrivé et qui je suis.»

Elle précise: «Je prie pour que rien de ce qui m'est arrivé ne se reproduise, surtout en ce dimanche de Pâques.»

Les partenaires locaux de Portes Ouvertes accompagnent Valeria depuis 2021. Ils la soutiennent sur le plan moral et spirituel, par des prières et des encouragements. Ils remercient Dieu pour le rétablissement de Valeria et pour sa foi qui a été consolidée à travers cette terrible épreuve. Grâce à l’amour que Christ lui a révélé, elle est elle aussi, symboliquement, passée de la mort à la vie.  

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