À la fois mères, chrétiennes et persécutées, portraits de 6 femmes qui tiennent ferme dans un environnement hostile. Malgré les épreuves, elles témoignent de leur attachement à Christ.

Au Nigéria, Rebecca Sharibu attend le retour de sa fille Léah

Rebecca Sharibu

Rebecca Sharibu prie et attend de pouvoir retrouver sa fille Léah. En février 2018, les militants de Boko Haram ont enlevé 105 filles, dont Léah, dans une école de la ville Dapchi. Alors que ses camarades de classe ont été libérées, Léah reste captive de Boko Haram car elle a refusé de renier le Dieu auquel sa mère lui a appris à faire confiance.

«Quand Léah est partie en pension, je lui ai donné une bible pour qu'elle puisse avoir son culte personnel même si je ne suis pas avec elle» a récemment témoigné Rebecca. Cette mère engagée et fidèle au Christ a des mots d'encouragement pour tous ceux qui sont accablés par la souffrance et la tristesse: 

«À tous ceux qui endurent des épreuves et des moments difficiles, gardez l'espoir et accrochez vous à Dieu.»

En Égypte, Rasha enseigne à ses enfants, comment faire face à une violence accrue

Rasha et sa fille


Rasha a deux enfants, Daniel 7 ans et Jolie 3 ans. Son fils aîné souffre de crises d'angoisse. «Daniel était extraverti et parlait beaucoup, mais depuis peu il est devenu craintif à cause de toutes les histoires de persécution qu'il entend. Il n'ose même plus aller à la cuisine tout seul pour boire ; il veut être tout le temps avec nous.» Elle ajoute:

«La chose la plus importante que j'essaie d'apprendre à mes enfants est que Jésus est leur meilleur ami ; qu'il est toujours avec eux. Ils n'ont pas besoin d'avoir peur.»   

En Arabie Saoudite, Narwal craint que sa fille lui soit enlevée

Narwal fait partie des nombreuses femmes du Moyen-Orient qui se sont converties au christianisme. Dans sa famille, personne n'est au courant en raison du danger encouru. Elle vit au quotidien la peur, le silence et l'isolement. Si son mari venait à découvrir qu'elle a quitté l'islam pour mettre sa confiance en Jésus-Christ elle serait battue, rejetée, voire pire encore...

Ce qui la fait surtout souffrir, c'est qu'elle risquerait de perdre la garde de sa fille. Dans les pays légiférés par la charia, en cas de séparation, les maris musulmans sont autorisés à avoir la garde exclusive des enfants en interdisant à leur épouse de les voir. Alors Narwal fait semblant. Elle prie 5 fois par jour quand elle n'est pas seule. Mais dans son cœur, elle continue à prier Jésus et lui demander de lui accorder Sa force.

En Inde, Kusum élève seule son enfant et est rejetée par sa famille

Kusum et son fils

En Inde, dans le centre du pays, Kusum est forcée de vivre comme une marginale dans son propre village parce qu'elle est chrétienne. Quand elle avait 24 ans, son mari est mort d'une maladie ; deux ans plus tard, son fils de 5 ans est décédé suite à une anémie. Kusum a dès lors été confrontée à une persécution féroce de la part des villageois mais aussi de sa belle-famille qui l'accuse de la mort des siens à cause de sa «foi toxique». Ils l'ont même menacée de mort. Pourtant, Kusum reste accrochée à Christ et enseigne à son 2ème fils à faire confiance à Jésus:

«Dieu me donne la force. Malgré toutes mes épreuves, Il ne m'a jamais déçu.» 

En Malaisie, Susanna soutient sa famille depuis l'enlèvement de son mari

Susanna Koh

Cette épouse de pasteur n'a jamais imaginé être dans cette situation jusqu'au 13 février 2017 quand son mari, le pasteur Raymond Koh, fut enlevé en plein jour pas loin de Kuala Lumpur. Pendant l'absence physique de son mari, cette courageuse épouse et mère continue à se ressourcer dans les Écritures:

«Mes enfants et moi tenons ferme par la seule grâce de Dieu.J'ai trouvé la force dans Sa parole. Le psaume 46:9-10 m'a rappelé de rester calme en sachant qu'Il est Dieu.»

En Irak, Noor, jeune maman et architecte, a décidé d'aider à reconstruire Karakosh 

Noor et sa fille

Noor est née à Karakosh. Avec Anmar, son fiancé à l'époque, ils ont été obligé de fuir l'invasion du groupe État Islamique. Pendant leur exil, ils se sont mariés et ont eu la petite Ashley deux ans plus tard. Aujourd'hui Noor travaille en tant qu'architecte à Karakosh, ville chrétienne en partie détruite pendant l'invasion. 

Noor a remarqué que, depuis quelques années, plusieurs familles chrétiennes ne sont pas revenue car elles ont quitté l'Irak et immigré vers des pays plus sûrs. «J'ai eu aussi la même pensée à cause de l'insécurité et pour préparer un avenir pour ma fille», admet-elle. Mais Noor et Anmar ont décidé de rester. 

«Par amour pour ma ville et ma famille, j'ai décidé de rester ici et travailler avec eux pour tout refaire et reconstruire.»