Depuis qu'il est devenu chrétien, puis pasteur, Elahi Mondol est confronté à une pression constante dans son village au Bangladesh. L'homme, âgé de 62 ans, vient d'être faussement accusé d'avoir violé une voisine en 2015. 

Pour le pasteur, cela ne fait aucun doute. Son nom a été cité intentionnellement à cause de sa conversion au christianisme et de son activité chrétienne dans le village.

Au moment des faits, il se trouvait à 200 km de là, participant à une formation pastorale à Dhaka. Arrêté et incarcéré le 4 mars, il a été relâché sous caution le 26 mars. Bien qu'il ne soit plus en prison, il souffre encore des effets de son expérience traumatisante. Il n'a pas réussi à bien manger ni à bien dormir.

Les proches du pasteur ont payé une forte somme pour qu’il soit défendu au tribunal. La prochaine audience est prévue pour le 28 mai.

Harcelé depuis 2015

Le pasteur Elahi Mondol officie à l’église du Rédempteur, dans le village de Gobindopur, district de Jhenaidah, à l’Ouest du Bangladesh. Depuis 2015, lui et la communauté chrétienne du village ont subi un véritable harcèlement:

  • Destruction de leur bâtiment d'église
  • Empêchements réguliers de célébrer le culte
  • Fausses accusations

Mais ces opérations d'intimidation se sont révélées vaines. Depuis, l’église a été reconstruite et les fidèles continuent à se réunir. Les tentatives pour envoyer le pasteur en prison ont aussi échoué. 

Au Bangladesh, le blasphème contre la religion nationale est condamné. Le 4 novembre, Sheikh Hasina, Première ministre du Bangladesh affirmait que tout contrevenant à la loi s’expose à des poursuites judiciaires.