Sa famille et les chefs tribaux de son village voulaient la marier de force. La jeune chrétienne ne voulait pas être unie à un homme qui ne partageait pas sa croyance. Détenue par ses proches, Soraya a réussi à s'enfuir.

Aujourd'hui elle est en sécurité. Elle bénéfice d'un programme de protection de Portes Ouvertes pour les enfants et les jeunes.

Si Soraya a réussi à s'échapper à temps, ce n’est pas le cas pour la majorité des jeunes filles chrétiennes issues des communautés tribales. Souvent, elles sont les seules chrétiennes de leur famille. Leurs proches font pression sur elles afin qu'elles reviennent aux croyances traditionnelles. 

Trois contextes de violences sexuelles vécues par les chrétiennes

La violence sexuelle est un moyen pour les persécuteurs de contraindre leurs victimes à abandonner leur foi. Les chrétiennes de l’Église colombienne sont exposées à cette menace dans différents contextes : 

  • au sein des communautés autochtones où certaines jeunes filles sont mariées de force, comme cela a failli arriver à Soraya
  • lors de campagnes d'évangélisation, quand des chrétiennes sont prises à partie par des personnes hostiles au message de l'Évangile
  • dans le milieu de la guérilla, lorsque les femmes sont engagées parmi les troupes et se convertissent

Violées chez elles à cause du message de l'Évangile

Pendant des décennies, les communautés chrétiennes des zones rurales ont été les victimes silencieuses de la violence des guérillas, des paramilitaires et même du gouvernement.

Le pasteur Diego Cerquera (pseudonyme), son épouse Ledy et leurs deux jeunes enfants en ont fait les frais. Ils vivent dans le Sud-Est de la Colombie.

Suite au témoignage de Diego, plusieurs jeunes soldats de la guérilla s'étaient convertis à la foi chrétienne et avaient abandonné les armes. Voyant leurs soldats leur échapper, les responsables militaires, armés, ont alors saccagé la maison du pasteur, détruit ses récoltes et agressé sexuellement sa femme et ses enfants.