Le dimanche 5 août, Anjali Masih, âgée de 9 ans, issue d'une famille récemment convertie au christianisme, aurait été violée puis assassinée dans l'État du Pendjab en Inde.

Quelques instants avant le drame, Anjali jouait avec ses amis dans la ville de Gurdaspur, lorsqu'un jeune homme l'a attiré hors du groupe en l'invitant à manger une goyave. La jeune fille aurait alors été violée puis étranglée avec un fil de téléphone.

Suite à la recrudescence des conversions au christianisme dans cet État, des moyens sont mis en œuvre pour décourager les Indiens de changer de religion. Les communautés Hindoue et Sikh (une minorité religieuse) s'opposent à la foi chrétienne. Il y a donc de forts soupçons sur un éventuel lien entre le viol de cette fillette et la conversion de sa famille.

Drame dans un État plutôt calme

Alors que la persécution sévit durement dans plusieurs États de l'Inde, la communauté chrétienne de l'État du Pendjab semblait jusqu'alors être épargnée par ces violences. Un chrétien affirme :

«Il y a des Sikhs qui vivent ici. Nous aussi nous sommes une minorité, mais nous n'avions jamais reçu de menaces. Nous sommes extrêmement choqués par ce qui s'est produit.»

En juillet 2017, un autre meurtre, celui du pasteur Sultan Masih, avait été perpétré dans l'État du Pendjab. Au début de l'année, dans l'État voisin d'Uttar Pradesh, la communauté chrétienne a été victime de 26 attaques.