Plus de trente chrétiens issus des églises pentecôtistes ont été arrêtés ces derniers jours à Asmara, la capitale de l'Érythrée. 

Les arrestations ont eu lieu dans trois quartiers différents de la ville avec, à chaque fois, un scénario identique: les chrétiens sont réunis pour prier dans la maison de l’un deux quand la police fait irruption pour les emmener. Une fois arrêtés, ils ne sont relâchés que s’ils acceptent de renoncer à leur foi.

La situation n’est pas forcément plus facile pour les catholiques, une dénomination pourtant officiellement autorisée en Érythrée. Elle subit de fortes pressions et d’incessants contrôles quant à ses activités dans le domaine social. Ses écoles privées, ses cliniques, ses orphelinats sont étroitement surveillés ainsi que le travail de ses organisations qui oeuvrent parmi les plus pauvres.

Source: fides

Liberté de religion: uniquement sur le papier

Cette nouvelle vague d’arrestations fait suite à celles du mois de mai où 141 personnes avaient été arrêtées à Asmara.

En effet, même si sur le papier le gouvernement érythréen reconnait à ses citoyens la liberté de religion, en réalité, seules quatre confessions sont officiellement reconnues. Il s’agit des orthodoxes, des catholiques, des luthériens et des musulmans sunnites. Une loi, promulguée en 2002 interdit la pratique religieuse en dehors de ces confessions et place de facto les autres dénominations, comme les pentecôtistes, dans l’illégalité.