Basuki Tjahaja Purnama plus connu sous le nom d'Ahok est libre ! Il était emprisonné pour blasphème en Indonésie.

Ahok est très apprécié de la communauté chrétienne d'Indonésie. Il y a quelques jours, l'ex-gouverneur a demandé à ses partisans de ne pas venir l’accueillir en masse à la sortie de prison pour préserver l'ordre public. Il les a aussi incités à voter aux élections présidentielles et législatives qui se profilent en avril.

En mai 2017, il avait été condamné à 2 ans d'emprisonnement pour blasphème. L’ex-gouverneur de Jakarta, capitale de l'Indonésie, a été qualifié d'«infidèle» par ses opposants politiques, et avait perdu les élections.

Son procès a été marqué par des protestations massives de groupes extrémistes islamiques et illustre l'intolérance religieuse croissante en Indonésie, le pays musulman le plus peuplé du monde.

Une loi qui met les minorités en danger

Mais Elaine Pearson de l'association Human Rights Watch soulève une autre problématique :

«La condamnation injuste d'Ahok rappelle que les minorités en Indonésie sont en danger tant que la loi sur le blasphème reste en vigueur.»

Depuis 1968, plus de 150 personnes ont été emprisonnées et au moins six personnes ont été condamnées en vertu de cette loi rien qu'en 2018, ajoute-t-elle.

La liberté de religion est inscrite dans la Constitution d’Indonésie. Cependant, cette république islamique a aussi adopté une législation indonésienne contre le blasphème. Les minorités religieuses sont donc discriminées et prises pour cibles.