Dans la nuit du 2 mars dernier, des casseurs, probablement des extrémistes, s’en sont pris à une église dans la province népalaise de Lumbini (Sud du Népal), jetant des pierres et des briques pour briser ses vitres. 

Un problème récurrent

Le pasteur Pritam Kumar Tamang (pseudonyme), explique: «Nous avons une clôture autour du bâtiment, mais (les casseurs) ont sauté par-dessus le mur et ont endommagé l’église.» Tamang déclare: «Depuis la construction de cette église en 2017, nous avons été confrontés à plusieurs reprises à de tels incidents. En 2021, des inconnus ont volé la sono, la guitare et des offrandes. Nous avons porté plainte à la police, mais elle n'est pas parvenue à arrêter les coupables.» 

L’église de Tamang possède une annexe, qu’une foule a attaquée en septembre 2023. Ils ont détruit l’église et ont dérobé les bibles.

Des extrémistes très actifs 

«Nous sommes une Église indépendante et nous manquons de moyens financiers. Rénover une église régulièrement est difficile», déplore le pasteur. Hemraj Shakya (pseudonyme), un partenaire local de Portes Ouvertes, explique: 

«Ces dernières années, les extrémistes hindous sont très actifs à la frontière indo-népalaise, ciblant les églises de ces régions.» 

Il précise: «Celles qui sont proches de la frontière sont plus vulnérables en raison de la proximité avec l’Inde, ce qui entraîne une série de violentes persécutions.» Hemraj conclut, dépité: «Le gouvernement local et l'administration ne prennent aucune mesure pour empêcher de telles attaques, bien que la communauté chrétienne réclame la sécurité des chrétiens et de leurs propriétés.»