Le 11 juillet, le bâtiment d’une petite église protestante située à Riki (dans la province de Bejaia, au Nord-Est du pays) a été placée sous scellés par la police. Selon les autorités, la communauté ne respectait pas la loi de 2006 qui régit le culte non-musulman.

Une décision «purement et simplement injustifiée»

Le pasteur de l'église de Riki, Esaid Benamara, affirme que la décision de fermeture est «purement et simplement injustifiée» car les autorités connaissaient l’existence de cette église depuis le 11 août 2017.

L'église de Riki avait demandé à rejoindre l’EPA (l’Église Protestante d’Algérie) en septembre 2017. Mais avec la pression exercée par le gouvernement sur les communautés chrétiennes, des changements sont intervenus et les affiliations ont été gelées. L'église de Riki a été forcée de fonctionner sans autorisation officielle, en attendant sa régularisation.

Nouveau bilan : 4 églises sous scellés

Au total aujourd’hui, ce sont 4 églises protestantes qui sont fermées en Algérie.

Depuis novembre 2017, 6 églises et une crèche ont été contraintes à fermer.

Fort heureusement, il y a un mois de cela, 3 églises parmi elles, située à Oran, à Ain Turk et à El Ayaida, ont pu rouvrir.

3 sont restées closes : l’église d’Agazher depuis le mois de mars, celles d’Ait-Mellikeche et de Maatkas depuis le 26 mai.

Les notifications de fermeture s’effectuent souvent sans préavis. 

En mai, 3 pasteurs sont venus en Europe et aux États-Unis plaider la cause des chrétiens algériens. Ils protestent toujours contre la déréglementation des lieux de culte, les lois contre le prosélytisme et veulent la reconnaissance officielle de l'EPA et la liberté d'importer du matériel chrétien. (source : World Watch Monitor)