Les chrétiens du Pakistan appellent le gouvernement pakistanais à renforcer la sécurité et à assurer le déploiement de troupes militaires pour protéger la vie et les biens des minorités religieuses dans le pays. Selon Michel Varton, Directeur de l’association Portes Ouvertes France, 

«Nous nous souviendrons de cette date du 31 octobre comme une victoire pour la liberté de religion au Pakistan. Toutefois, il est important de prendre au sérieux les menaces lançées par les groupes extrémistes à l’encontre des chrétiens. Hélas, les risques de représailles sont extrêmement élevés.» 

Un climat extrêmement tendu

Il y a quelques jours, Khadim Hussa Rizvi, le chef du groupe extrémiste violent Tehreek Labek Pakistan (également connu sous le nom de Khaatm-e-Nabooat), a appelé ses disciples, dans un message vidéo, à bloquer le pays et à être prêts à mourir au cas où le jugement de la Cour suprême serait en faveur d’Asia Bibi.

Les chrétiens locaux ont demandé la prière. Les témoignages montrent le fort tiraillement entre l’inquiétude et la joie, à l’exemple de cette mère de famille qui appréhende que son fils ne se fasse agresser au retour de l’école : «Joie, colère, peur, incrédulité, incrédulité, peur encore, joie, confiance (…) Dieu a le contrôle : nous vaincrons sûrement.»

Une multiplicité d’attaques contre les chrétiens

Le Pakistan est le 5e pays de l’Index Mondial de Persécution des chrétiens, classement des 50 pays où les chrétiens sont le plus persécutés au monde. Portes Ouvertes a relevé en 2017 une multiplicité d’attaques contre les chrétiens, des kidnappings de jeunes femmes, des viols, des mariages forcés et d’expulsions. Récemment Bashir Masih, 72 ans, son épouse, Grace Bibi, 68 ans, leurs 4 fils et 11 petits-enfants ont été agressés et chassés de chez eux. Leur maison a été incendiée. Voir la vidéo du drame. Celle-ci rappelle la pression constante imposée aux chrétiens pakistanais.

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