C'est un fait exceptionnel: les premières pluies sont apparues dès avril. Les sols étaient déjà gorgés d’eau lorsque les pluies torrentielles de la mousson sont tombées ces dernières semaines sur le Bangladesh, l'Inde, le Népal et le Pakistan. 

700 familles chrétiennes touchées

Dans le Nord du Bangladesh, l’un de nos partenaires signale: «Environ 700 familles chrétiennes sont touchées. La plupart d'entre elles sont sans abri. D’autres ont réussi à trouver refuge chez des parents. La situation est terrible. Les gens souffrent beaucoup.»

«À Jamalpur, dans l’Est du Bangladesh, je n'ai pas pu atteindre beaucoup de chrétiens car les lignes de communication ont été détruites ou submergées. Plusieurs digues de protection contre les inondations ont cédé», dit un autre partenaire sur place.

Déjà persécutés, maintenant sinistrés 

Plus au Sud, dans le district de Chittagong, les gens se réfugient sur la moindre hauteur, dans des abris de fortune le long des routes encore praticables. «À Bandarban, beaucoup de chrétiens ont perdu leur revenu parce qu'ils ne peuvent pas aller au marché pour vendre leurs produits, comme les mangues et les ananas», déclare notre contact dans cette région. 

Au Bangladesh, la minorité chrétienne représente moins de 1 % de la population. Les chrétiens subissent déjà une discrimination sociale qui les rend vulnérables. Beaucoup sont des ouvriers journaliers. Ils ne peuvent pas aller travailler et sont privés de ressources en raison des inondations. 

Prier particulièrement pour les convertis

La situation précaire dans laquelle se trouve la population sinistrée accentue les tensions sociales et religieuses. Les chrétiens d'arrière-plan musulman, plus exposés aux violences, pourraient en faire les frais ou être délaissés par les secours. 

L’état des communications ne permet pas d’acheminer une aide humanitaire. Mais nous pouvons prier.
Souvent, dans de telles situations, les chrétiens expriment leur amour du prochain et font preuve de solidarité. Il arrive fréquemment que des non-chrétiens soient touchés par ces témoignages et apprennent à connaître Jésus.

La situation pourrait empirer

Les conséquences de ces pluies diluviennes ont été quasiment immédiates et dévastatrices. Les inondations et plusieurs glissements de terrain ont déjà provoqué la mort de 97 personnes, et la situation pourrait empirer. De nombreuses routes submergées et des ponts endommagés causent des problèmes de communication. On craint aussi l’apparition de maladies dues à la consommation d’eau insalubre.

Selon le Groupe de travail sur l’évaluation des besoins au Bangladesh, plus de 60 000 familles sont bloquées dans leurs maisons ou dans des refuges communautaires. Une autre partie de la population connaît une situation préoccupante: 13 738 réfugiés Rohingyas ont été affectés par les inondations qui ont endommagé 34 des camps où ils sont répartis.