Enfin, le village de Karakosh a été libéré après plus de deux ans d’occupation par l’organisation État Islamique. La nouvelle s’est répandue jusqu’à Erbil, au Kurdistan, où Khalida travaille dans une boulangerie, après avoir tout perdu en fuyant Karakosh. « Mais ma joie n’a duré qu’un jour. J’ai découvert peu après que ma maison avait été complètement brûlée et détruite. Celles des membres de ma famille aussi. Je voulais tant repartir. Mais où ? », dit-elle la voix brisée et les larmes aux yeux.

Douloureux Noëls

Deux années écoulées en tant que déplacée, à vivre dans l’incertitude. Deux Noëls ont passé. D’abord dans une tente, puis dans une caravane, avant d’habiter une maison louée par l’église. Âgée d’environ 40 ans, Khalida soupire : « Ces Noëls ont été particulièrement douloureux. Pourtant, l’Église nous a accueillis avec amour. Nos besoins ont été pourvus. Les prêtres ont essayé de nous faire oublier la douleur en organisant des fêtes et en offrant des cadeaux aux enfants. Et bien sûr il y avait les célébrations de Noël. »

Jésus-Christ et l’espoir dans le cœur

Ce Noël, Khalida et sa famille déplacée vont encore le passer loin de Karakosh : « Ce sera simple. On va transmettre aux enfants l’esprit de Noël et aller à l’église. On n’a pas grand-chose, mais le plus important, c’est Christ. On va célébrer Noël avec lui », dit-elle.

L’an prochain, Khalida espère passer Noël à Karakosh à nouveau. Et pour cela, elle a besoin de notre aide. « J’ai entendu dire que de nombreuses églises font entendre leur voix pour nous. Ça me donne de l’espoir. Si je pouvais demander quelque chose aux églises du monde entier, ce serait qu’elles nous aident à rebâtir notre région et nous permettent d’y vivre en paix. »