«Les chrétiens iraniens demandent la prière après un verdict d'appel pour trois chrétiens de Rasht qui purgent des peines de dix ans de prison.» Lorsqu’ils ont envoyé de message il y a déjà quelque temps, nos frères et sœurs d’Iran savaient qu’ils pouvaient compter sur leur famille chrétienne autour du monde. Ils s’attendaient aussi, par la foi, à ce que les prières soient exaucées.

La réponse de Dieu

Elle est arrivée le 22 juin, lorsqu’on a appris que les peines de prison contre le pasteur Yousef Nadarkhani et Zaman (Saheb) Fadaie avaient été réduites à six ans au lieu de 10. La peine de Mohammadreza (Yuhan) Omidi a été réduite à deux ans et il devrait pouvoir être libéré en juillet. La décision concernant le quatrième membre de l'église, Yasser Mossayebzadeh, qui a été arrêté et condamné en même temps, n'est pas connue.

Les amis de ces chrétiens se réjouissent de la libération prochaine de Yuhan et, bien que satisfaits de la réduction des peines de Yousef et Saheb, ils souhaitent qu'ils soient acquittés de toutes les charges liées à l'exercice pacifique de leur foi.

Arrestations musclées et lourdes condamnations

Le pasteur Yousef Nadarkhani avait été violemment arrêté avec sa femme Tina, ainsi que Saheb, Yuhan et Yasser à Rasht en 2016. Après une audience en juin 2017, chacun des quatre hommes a été condamné à 10 ans de prison pour «avoir agi contre la sécurité nationale en propageant des églises de maison et en promouvant le christianisme sioniste». Yousef et Yuhan ont également été condamnés à deux ans d'exil intérieur dans le sud du pays.

Un premier appel en mai 2018 a confirmé les peines, mais une nouvelle révision a eu lieu en mai 2020 et a réduit les peines. Il semblerait que les voies légales pour un nouvel appel soient en cours d'exploration.

Des familles en souffrance

Si nous pensons à ces chrétiens en prison, n’oublions pas que les familles souffrent beaucoup de ce temps d’incarcération. Diminution des ressources, vulnérabilité, humiliation, éloignement… autant de sources d’inquiétude. Mais l’impact le plus fort se situe au niveau des enfants qui grandissent sans père. Un autre chrétien confiait à sa sortie de prison :

«Mon fils était si jeune qu’il commençait à m’oublier.»

Ces années de prison sont difficiles pour ceux qui sont derrière les barreaux. Un temps qui semble gaspillé et perdu à jamais. Or, Dieu utilise ce temps et ces détenus chrétiens pour communiquer l’Évangile à d’autres prisonniers. Un chrétien qui a retrouvé la liberté déclare :

«Dieu était avec moi et j’ai pu partager l’amour divin dans ce lieu sinistre.»

Pour les chrétiens détenus en Iran et leur famille, c’est un bonheur de savoir que, partout dans le monde, d’autres chrétiens pensent à eux. Vous signifiez beaucoup pour eux et ils vous en remercient. (Source : MEC)