Demain, cela fera exactement deux ans. Le 14 avril 2014 à 3 heures, des extrémistes du groupe islamique Boko Haram enlevaient 275 lycéennes à Chibok. 47 d’entre elles ont pu échapper rapidement à leurs ravisseurs, mais on est toujours sans nouvelles des 228 autres restées captives.

L’insupportable attente

Les traits tirés, Peter se souvient de ce qu’il a vu en arrivant avec un ami sur les lieux du drame : « Tout avait brûlé. Il restait encore quelques uniformes scolaires éparpillés. Alors, je me suis mis à pleurer. » Le pasteur Ayuba, dont la fille Amina a été kidnappée, ajoute : « Nous attendons toujours, en versant des larmes. Que faire, sinon remettre ma fille à Dieu et espérer en lui ? Elle est dans la main de Dieu. »

Restaurer l’espoir

Les équipiers de Portes Ouvertes sur place sont en contact réguliers avec les parents. En plus de l’angoisse liée à l’absence de leurs filles, ils souffrent de la faim car l’insécurité les empêche de travailler aux champs ou de se déplacer sur les routes. En 2015, une aide post traumatique adaptée spécialement à la situation leur a été proposée. 50 parents y ont participé.

Chacun a pu confier ses souffrances et ses luttes à ceux qui les écoutaient. Un équipier rapporte : « Ces pères et ces mères ont pu mettre cette douleur par écrit sur un papier qu’ils ont déposé au pied de la croix. Ensuite, ce papier a été brûlé. Beaucoup sont convaincus que Dieu a permis ces circonstances pour un but et sont maintenant en mesure de lui faire confiance. »

Régina partage son expérience : « J’en étais arrivée au point de croire que Dieu nous avait négligés. Mais je suis revenue vers lui, et dans la prière je lui demandé pardon. »

Aujourd’hui, elle reprend courage : « Je crois fermement que nous ne sommes pas seuls dans cette bataille. Les prières des chrétiens du monde entier font une énorme différence dans nos vies. »

Légende photo : Photos des filles de Chibok enlevées

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