Mihrab (pseudonyme) est un chrétien d’arrière-plan musulman qui vit dans une petite ville d’Asie Centrale avec sa femme et ses enfants. Samedi dernier, à l'initiative des autorités locales, les services de sécurité (ex-KGB) ont convoqué Mihrab par téléphone en vue d’un interrogatoire. Ce n'est pas la première fois qu'il subit des pressions comparables. Ceci sans aucun motif valable, la vraie raison étant la foi chrétienne de ce père de famille. 

Une convocation illégale

Mihrab a refusé de venir: «Si vous avez des questions à me poser, vous devez me remettre une demande officielle», a-t-il répondu à ses interlocuteurs. «Faute de quoi, je ne viendrai pas, car une convocation par téléphone est illégale», leur a-t-il précisé. Furieux, les agents lui ont alors répondu qu'ils allaient le «punir» pour un tel refus. Visiblement, ils n’avaient aucune raison de poursuivre Mihrab et les siens. Leur seule motivation était de les faire revenir à l’islam.

Répondre aux coups par la prière

Les agents sont alors allés interroger Mihrab devant chez lui. Ils ont essayé de le faire monter de force dans leur voiture, en le frappant au visage et au cou. Heureusement, sa femme Hadija (pseudonyme), qui tenait leur bébé dans ses bras, était également sortie. Elle s’est mise à crier et les agents ont dû lâcher prise, en menaçant le couple chrétien de revenir. Profondément choqués, Mihrab, Hadija et leurs enfants comptent sur nos prières pour tenir bon face à l'injustice.

En Asie Centrale, la persécution se manifeste à l'échelon de l'État, avec un fort contrôle et des lois restrictives: églises fermées, descentes de police, menaces, arrestations et amendes... Les chrétiens sont aussi persécutés au niveau local, avec des autorités qui ont beaucoup de pouvoir et sont sous l'influence de l'islam. Ce qui a de fortes répercussions sur les chrétiens, surtout ceux d’arrière-plan musulman: leurs enfants sont harcelés, les adultes perdent leur emploi et les familles ne peuvent plus utiliser certains services tels que l'eau des puits communaux. Les chrétiens d’arrière-plan musulman subissent aussi des pressions de la part de leur famille, de leurs amis et de la communauté. 

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