En août dernier, lors d'une rencontre avec des responsables religieux, le Premier ministre Mustafa al-Kadhimi a appelé «les immigrants chrétiens (...) à retourner en Irak, le pays de tous». Il a souligné qu'un soutien total leur serait fourni «pour faciliter ce retour et la stabilité.» Mais il y a encore de gros obstacles sur leur chemin: trop de dangers et trop peu d’opportunités économiques. L'aide publique reste insuffisante. 

En attente d'actes concrets

Des rapports font état d’un retour de l'insécurité: l’État islamique et des milices locales s’affrontent pour le contrôle du territoire. Parfois, les chrétiens qui rentrent chez eux retrouvent leurs maisons intactes, mais occupées par des étrangers.

Une responsable de Portes Ouvertes pour le Moyen-Orient estime:

«L'appel du Premier ministre [irakien] aux chrétiens à rentrer chez eux est un geste positif: il reconnaît la contribution unique que les chrétiens ont apportée au cours des siècles et la perte que leur exode cause à la société irakienne.» 

Elle souligne toutefois que les paroles devaient être suivies par des actes. Le gouvernement doit pouvoir garantir l’égalité juridique, l’amélioration des moyens de subsistance et un rôle central pour les chrétiens dans la reconstruction de la société. Il doit aussi s’efforcer d’accroître les possibilités d’emploi, d'améliorer les infrastructures et de garantir la sécurité. Ceci afin que les chrétiens reviennent et même s’épanouissent, apportant une contribution positive et reconnue à la société. 

Un avenir meilleur  

Une famille de Karamles, en Irak, devant sa maison reconstruite

Malgré tout, les chrétiens du Moyen-Orient peuvent espérer en un avenir meilleur, tant sur le plan économique que spirituel. Grâce à votre soutien, nous les aidons à surmonter leurs épreuves et à croire en leur avenir.

En Irak, les chrétiens restent vulnérables et subissent de plein fouet la crise économique et sanitaire. Nous aidons ceux qui ont été déplacés à se réinstaller: ils peuvent réparer leurs maisons et acheter des meubles. Shefa (pseudonyme), la directrice de notre partenaire local en Irak, explique: 

«Notre travail est la main qui soutient les ailes brisées de l'Église!»

Cette aide est économique mais aussi spirituelle: «Nous consolidons la foi des églises locales, nous nous assurons qu'elles savent qu'elles ne sont pas seules et qu'elles font partie du corps du Christ», précise Shefa. Il s’agit d’aider les chrétiens à retrouver l'espoir et à reconstruire leur communauté de foi, au-delà des barrières ecclésiales. Un défi à relever ensemble. 

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