Kenza (pseudonyme) exerce un ministère un peu particulier en Égypte. Elle est à la fois enseignante auprès des enfants et travailleuse sociale parmi leur famille. Grâce à son engagement chrétien, elle a vu Dieu transformer de jeunes vies comme pour Sara, Boulès et Mina, entre autres.

Sara a pris confiance en elle

Kenza n'oubliera jamais la première fois que Sara (10 ans) l'a laissée l'embrasser: «Elle avait peur d'être étreinte. Elle ne savait ni lire ni écrire et n'avait aucune confiance en elle. Alors, quand je l'ai prise dans mes bras, elle n'a pas arrêté de pleurer. Elle disait qu'elle ne méritait pas d'être prise dans mes bras et qu'elle était une ratée. Je lui ai répondu que ce n'était pas vrai. Je l'ai invitée à suivre le cours d’enseignement chrétien. À chaque leçon, je commençais par une chose pour laquelle je savais qu'elle était douée et, comme Sara était encouragée, sa confiance a commencé à grandir. J'ai aussi parlé davantage de Jésus avec elle et avec la classe. Elle a commencé à s'asseoir devant la classe et s'est fait plusieurs amis. Elle sait maintenant lire et écrire et réussit beaucoup mieux à l'école. On ne reconnaît plus Sara. Ses parents m'ont dit à quel point ils étaient fiers de leur fille.»

Boulès est revenu à l’école

Kenza se réjouit du partenariat avec Portes Ouvertes, qui a fait toute la différence pour Boulès et sa famille. «Boulès (10 ans) vient d'une famille chrétienne très pauvre. Il a même dû quitter l'école pour travailler et contribuer au revenu familial. J'ai rencontré ses parents et je les ai convaincus de laisser Boulès retourner à l'école. Nous avons aidé la famille à survivre financièrement sans la contribution de Boulès. Nous lui avons acheté un cartable et des fournitures scolaires. Boulès n'a pas seulement fréquenté l'école, il est aussi venu à nos cours d'éducation chrétienne. Il a commencé à se faire des amis et il a beaucoup progressé dans sa scolarité. Depuis, il continue à aller en classe.»

Mina a changé de comportement

«Je dois dire que Mina (12 ans) n'a pas été l'enfant le plus facile à croiser sur mon chemin», reconnaît Kenza. «Il était têtu et agressif envers ses camarades. Il détestait les filles parce qu'elles lui rappelaient sa sœur qui était plus intelligente que lui et qui le taquinait à ce sujet. Mina ne savait pas lire ni écrire et ses parents ne lui accordaient pas l'attention dont il avait besoin. Nous avons invité Mina à participer à notre cours de formation et nous l'avons suivi de très près. Nous nous sommes occupés de lui et l'avons souvent repris. Cela a pris beaucoup de temps, mais son comportement a changé. Il a commencé à aimer sa sœur et à la traiter gentiment, elle et ses amis. S'ils devaient rentrer tard chez eux, il les rejoignait pour s'assurer qu'ils rentrent en toute sécurité à la maison. Il est devenu plus calme et il respecte ses amis au lieu de se battre.»

Sara, Boulès, Mina et bien d’autres enfants ont ceci en commun: le droit à l’éducation. Non seulement l’enseignement, mais aussi l’attention, une aide et un amour sans réserve. C’est ce que Kenza a dans le cœur pour eux. «Je les aide à améliorer leur niveau scolaire et aussi d'autres aspects de leur vie. J'essaie de les faire participer aux activités de l'église. Mais ce qui me plaît le plus, c'est de leur donner l'amour dont ils ont besoin et de voir leur confiance en eux restaurée», dit-elle.