Avant sa rencontre avec le Christ, Momina (pseudonyme), s'occupait à plein temps de ses 4 enfants et des 2 enfants de sa sœur, âgés de 4 à 12 ans. C'était une vie bien remplie, mais confortable: son mari travaillait à l'étranger et envoyait régulièrement de grosses sommes d’argent. Mais elle ne connaissait pas la paix intérieure… 

Des rêves étranges

Jusqu’au jour où elle a fait un rêve. Momina raconte: «J'ai vu une lumière très brillante et j'ai entendu ces mots: "Tu es ma fille." J'ai demandé: "Qui êtes-vous?" et la Voix m'a répondu: "Je suis ton Père, le Sauveur du monde."»

Momina n’a pas compris le sens de ce rêve. Mais Jésus lui a rendu visite à travers 2 nouveaux songes, confirmant à chaque fois son statut de seul Sauveur du monde. Pourquoi faisait-elle ces rêves étranges, qui provoquaient chez elle une soif spirituelle qu'elle n'avait jamais connue jusque-là?

Elle a cherché d'autres personnes qui pourraient interpréter ses rêves:

«Il y avait un chrétien que je connaissais. Je suis allée le voir et je lui ai demandé de me donner une bible. J'ai commencé à lire l’histoire de Jésus, puis je suis allée à l'église.»

Infidèle!

Mais à l'insu de Momina, son oncle a regardé la télédiffusion du service religieux ce jour-là. Il a pris une photo d'elle alors qu'elle déclarait publiquement sa foi en Jésus et l'a envoyée à sa famille: c’était la preuve qu'elle était devenue une kafir, une infidèle!

Ce qui a suivi relève du lynchage émotionnel: sa famille l'a insultée, rejetée et menacée. Son mari a informé tous leurs proches que Momina avait changé de religion. Par conséquent, elle et les enfants étaient morts pour lui. Il a ordonné à tout le monde de cesser de lui envoyer de l'argent.

La société somalienne est très solidaire. En général, quand une personne se trouve dans une situation difficile, elle peut compter sur l'aide de sa famille élargie. Mais pas Momina. Comme la nouvelle de sa conversion s'était répandue comme une traînée de poudre, elle n'avait personne vers qui se tourner. Mais le Seigneur ne l'a pas quittée.

Pas abandonnée

Dieu l'a conduite dans une ville où une église partenaire de Portes Ouvertes  prend grand soin des croyants d'origine musulmane. Momina et les enfants recevaient de cette église une nourriture spirituelle. Ils pouvaient aussi compter sur Portes Ouvertes qui a aidé la maman à subvenir à ses besoins matériels: un logement, des meubles, de la nourriture et une aide financière pour scolariser les enfants. En concertation avec son église, nous l’avons aussi aidée à démarrer des activités génératrices de revenus.

Momina témoigne:

«Votre soutien m'est parvenu alors que j'étais presque brisée et que je n'avais personne. Je pensais voir mes enfants mourir un par un, ou tous à la fois. Sans vous, notre chagrin, notre faim et notre soif nous auraient tués. Merci!»

Son appartement d'une pièce est modeste mais c'est le lieu où elle habite en paix avec le Seigneur: «J'avais de l'argent, mais je ne connaissais pas le repos et la paix. Mais maintenant, je dors bien!»

Son pasteur est émerveillé par sa croissance spirituelle et celle des enfants: «Momina leur enseigne la bonne voie à suivre, explique-t-il. C'est un tel plaisir de les voir chanter des chants spirituels et prier le Seigneur plus librement que des enfants qui sont allés à l'église toute leur vie!» 

Sa famille refuse toujours toute réconciliation. Mais aucune opposition ou privation n'a fait vaciller l'amour de Momina pour son Sauveur.