Dans une déclaration publiée le 28 novembre 2023, des dirigeants chrétiens irakiens, réunis au monastère d’Erbil, ont manifesté leur inquiétude quant à la survie de l’Église en Irak. Ils ont notamment exprimé leurs craintes de voir l'État marginaliser les droits des chrétiens irakiens. À l'issue de la même réunion, ils ont décidé d'annuler les célébrations de Noël et du Nouvel An. Ceci par respect pour les 133 victimes de l'incendie de la salle de mariage à Qaraqosh (27 septembre dernier) et pour celles de la guerre en Israël et à Gaza. Les célébrations seront limitées aux prières et aux rituels dans les églises.

Pas une religion étrangère

Les dirigeants ont insisté sur l'enracinement des chrétiens dans l'histoire et la société irakiennes: «Les chrétiens ne sont pas une communauté ou des produits importés, ont-ils affirmé. Leurs racines sont profondes en Irak. Leur présence n'a jamais cessé. Les chrétiens, avant et après l'avènement de l'islam, ont eu un rôle enraciné dans l'histoire de l'Irak. Ils constituent une partie essentielle de son patrimoine culturel, social et national.» Les auteurs de la déclaration ont poursuivi:

«Les chrétiens, par leur nature et leurs croyances, sont pacifiques. Ils ne sont pas enclins à la violence et à la vengeance, mais plutôt à l'amour et à la miséricorde.»

«Malgré cela, ils ont subi des pressions, des attaques et des tentatives de saisie de leurs maisons et de leurs biens par des moyens détournés, ce qui a poussé ceux qui en avaient les moyens à émigrer pour préserver leur vie et l'avenir de leurs enfants», ont déclaré les dirigeants chrétiens, avant de terminer leur réunion en priant pour la paix en Irak et dans la région.

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