Et de 8! En Algérie, les chrétiens sont confrontés à une nouvelle fermeture d'église. Prions pour eux.

Lundi 27 mai vers midi, des fonctionnaires de police arrivent devant l’église de Boudjima, à une vingtaine de kilomètres de Tizi Ouzou en Kabylie. Ils ont l’ordre de fermer non seulement l’édifice, mais aussi l’école appartenant à l’église que dirige le pasteur Youcef Ouaramane. Toutefois, la police ne peut pas mettre tout le bâtiment sous scellés à cause des personnes présentes à l’intérieur de l’église. Seule l’entrée principale est scellée, tandis qu’une autre porte est laissée ouverte! Un pasteur algérien déclare:

«Ils veulent étouffer l’Église pour nier son existence.»

L’église de Boudjima s’ajoute à la liste de sept églises, d’une crèche et d’une librairie chrétienne fermées à partir de novembre 2017. Depuis, certaines ont pu rouvrir.

La porte de l'église de Boudjima mise sous scellés

Un reportage sur France 2

Les chrétiens d'Algérie ne baissent pas les bras et veulent faire valoir leurs droits. Dans plusieurs églises fermées, des tentes ont d'ailleurs été installées à côté du bâtiment pour continuer à se réunir. 

Nous vous invitons à regarder un reportage édifiant paru sur France 2 qui est allée à la rencontre des chrétiens d'Algérie et de leurs combats face au rejet et aux discriminations subies. Leur foi et leur courage sont exemplaires. 

«Le temps est venu»

Dès le début de 2019 et de ces temps troublés, les chrétiens algériens se sont mis à prier pour leur pays. Malgré la persécution, ils sont conscient qu'ils ont un rôle à jouer et n'ont pas peur de le démontrer.

Les élections ont finalement été reportées au 4 juillet. Seront-elles propices au «bon changement» que les chrétiens espèrent? «Nous, les citoyens chrétiens, nous n’avons  pas de droits reconnus dans notre pays. C’est maintenant que le changement doit se produire pour notre avenir en Algérie. Nous attendions ce moment depuis longtemps! Le temps est venu de montrer que l’Église existe, pour le bien de cette nation», affirment-ils.