Kerim (pseudonyme) est un chrétien persécuté par les autres habitants de son petit village du Kirghizistan. Ils lui ont ordonné de partir. Mais il a conscience que le choix de rester permet à la lumière de l'Évangile de briller et de conduire au Salut.

Privé de sépulture

Tout a commencé le jour où il n'a pas été autorisé à enterrer son frère Bakur (pseudonyme). Tout comme Kerim, Bakur était un disciple de Jésus. Il était malade et avant sa mort, un mollah est venu lui rendre visite en le menaçant: s'il ne reniait pas Jésus, il ne serait pas enterré dans son village. Mais il est resté ferme dans sa foi, refusant d'abandonner son Sauveur.

Les menaces du religieux musulman n’étaient malheureusement pas des paroles en l’air. Après la mort de Bakur, les autorités locales n’ont pas permis à son frère de l'enterrer. La famille du défunt a dû se résigner à trouver une solution de fortune: «Nous l'avons enseveli dans un cimetière chrétien à 150 kilomètres de chez nous», explique Kerim. 

Choisir de rester  

Les représailles ne se sont pas arrêtées là. Kerim n’a pas été autorisé à assister aux funérailles de sa mère qui ont eu lieu quelque temps plus tard. «On ne m'a tout simplement pas permis d'entrer dans le cimetière», explique-t-il. Pendant la cérémonie, il était en train de prier dans la maison d'un chrétien du village. Après que tout le monde ait quitté le cimetière, Kerim s’y est rendu à son tour dans l’espoir d’aller pleurer sa mère et de lui dire au revoir. Hélas, rien ne s’est passé comme il l’espérait. Il raconte: 

«Le mollah et les villageois m'ont mis dehors et m'ont dit de ne pas profaner le lieu saint par ma présence.» 

Kerim s’est alors rendu à la mosquée et a demandé pourquoi il avait été chassé du cimetière, comme un vulgaire animal. Le mollah lui a répondu sans plus d’explications: «Prends tes affaires et quitte notre village!» Bien décidé à faire respecter ses droits, Kerim a intenté un procès contre le mollah et a choisi de rester. Cette décision n’est pas la solution de facilité dans un environnement hostile. C’est pourquoi Kerim nous demande: «Priez pour ma sécurité et celle de ma famille.» Il pourrait faire le choix de fuir le danger. «Mais si je pars, qui apportera l'Évangile à ces brebis égarées?», s’interroge Kerim, plus soucieux du royaume de Dieu que de sa propre vie.