Aujourd'hui, Ko Aung vit en exil loin de sa maison et de sa famille. Il était l’un de nos partenaires au Myanmar. Mais suite au coup d’État du 1er février 2021 et au renforcement de la surveillance numérique, son travail auprès des chrétiens birmans était devenu trop risqué. Suivi à la trace, sa carte d’identité a été signalée et ses services bancaires ont été bloqués. Finalement, d'autres partenaires locaux de Portes Ouvertes ont dû l'aider à s'enfuir vers un autre pays, plus sûr.

Surveillé à distance

Ses fréquents voyages pour distribuer de l'aide dans des zones tenues par les rebelles, avaient fini par faire de lui un ennemi aux yeux des militaires. Ko Aung se souvient de cette époque où il a commencé à vivre dans une peur constante: chaque fois que les militaires venaient camper près de son village, il devait courir se cacher dans la jungle. Mais aujourd’hui, même en exil, Ko Aung n’est pas complètement hors de danger. Il avoue:

«Si je suis arrêté ici pour quelque raison que ce soit, je peux être expulsé vers le Myanmar.»

Face au contrôle digital omniprésent, il s’efforce de ne pas utiliser d'informations traçables sur les médias sociaux et doit garder secrète sa localisation. Ko Aung a pu malgré tout rester en contact avec sa famille et ses amis au Myanmar. Mais en raison des capacités technologiques croissantes des militaires, un simple coup de fil peut s'avérer dangereux. La junte a même interdit les sites de médias sociaux tels que Facebook et Twitter et a rendu l'utilisation d'un VPN (réseau privé virtuel) impossible.

Merci de prier pour le Myanmar!

Ko Aung sait que la persécution numérique au Myanmar va probablement continuer à s’intensifier. D'autant plus que le régime militaire a fait d'importants achats à la Chine, qui se spécialise dans les technologies de surveillance. Il rêve pourtant de retourner dans son pays: «Il y a plusieurs endroits au Myanmar où les églises sont brûlées et où les croyants doivent courir se cacher dans la jungle. De nombreuses personnes ont été tuées. Merci de prier pour la sécurité des chrétiens birmans qui sont si vulnérables!», conclut-il.

Découvrez son témoignage en vidéo

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