Hossein Kadivar, Khalil Dehghanpour, Kamal Naamanian et Mohammed Vafadar se sont présentés le 2 juin dernier à la prison d'Evin à Téhéran pour commencer à purger leur peine. Libres depuis juillet 2019 moyennant une caution de 11.600 euros chacun, une convocation est arrivée le 28 mai leur indiquant que le moment était venu de purger leur peine.

5 ans de prison

Ils avaient été arrêtés en janvier et février 2019 avec 5 autres chrétiens lors de plusieurs descentes de police dans la ville de Rasht au nord de l'Iran et accusés d' «atteinte à la sécurité nationale» et de «promotion du sionisme». Ils étaient passés rapidement devant un tribunal fin septembre et mi-octobre la sentence était tombée: 5 ans de prison. Ils avaient fait appel mais la sentence avait été confirmée en février. 

Ces chrétiens d'arrière plan musulman font tous les quatre partie de l'Eglise d'Iran, une dénomination protestante. Hossein, Khalil et Kamal sont mariés et pères de famille, Mohammed, quant à lui, est célibataire.

Les chrétiens d'arrière-plan musulman particulièrement ciblés

En Iran les chrétiens d'arrière-plan musulman souffrent au quotidien. Pour les responsables politiques ils méritent la peine de mort pour avoir quitté l'islam. En conséquence, ils sont surveillés et traqués. Les chrétiens persophones n'ont pas le droit de fréquenter des églises, c'est pourquoi ils se réunissent les uns chez les autres formant un réseau souterrain d'églises de maison. Selon un rapport paru en 2019 et qui alerte sur leur situation, ils étaient 17 fin 2019 à être emprisonnés à cause de leur foi, mais ce chiffre est probablement en-deçà de la réalité.