Sara Ahmadi et son mari Homayoun Zhaveh ont été libérés au cours du mois de mai de la prison d’Evin en Iran. Ils y étaient détenus depuis août 2022, condamnés à des peines de plusieurs années. Après sa libération surprise, Sara a décidé d’écrire une lettre pour ceux qui ont prié pour elle.

Une paix surnaturelle au cœur de la tempête

«Alors qu’on nous emmenait à la prison, quelque chose apporta le calme à la tempête que traversait mon âme, pour la faire goûter à la paix et la joie. Soudainement, l’Esprit de Dieu a ramené à notre mémoire tout ce qu’Il nous avait enseigné depuis notre arrestation en 2019. J’ai alors essuyé mes larmes et j’ai dit à Homayoun de ne pas s’inquiéter car Dieu serait avec nous. Je lui ai partagé ma conviction que nous serions bientôt libérés et que nous devrions tenir bon pendant quelques temps. Notre mission était d’accomplir la volonté de Dieu auprès des gens que nous rencontrions en prison. Jésus est vivant, et sa promesse s’accomplit même dans la vallée de la mort».

Vivre la prison comme une bénédiction?

Wang Ming-Dao, chrétien chinois qui avait passé une vingtaine d’années en prison, parlait de son temps d’incarcération comme de la plus belle relation avec Dieu de toute sa vie.

Sara exprime aussi avoir vécu une relation spéciale avec Dieu en prison:

«Bien que ce fut une expérience difficile, je suis heureuse de l’avoir vécue et reconnaissante à Dieu de l’avoir permise. J’ai appris tellement de leçons que je n’aurais reçues nulle part ailleurs. Ce temps a développé ma foi personnelle en Jésus et en son Salut. J’en suis plus déterminée qu’avant dans ma vie spirituelle».

Une libération surprenante

Sara Ahmadi et Homayoun Zhaveh, tous deux convertis de l’islam, avaient commencé leurs peines de plusieurs années de prison en août 2022. Leur crime? Participer à une église de maison. Ils étaient condamnés à plusieurs années d’incarcération. Leur libération était donc inattendue.

Plusieurs déclarations du juge qui a prononcé le verdict interpellent. Il a déclaré qu'il était «naturel» de se réunir avec des personnes de sa propre confession. Il a jouté que le fait de posséder des livres sur le christianisme était «également un prolongement de leurs croyances.» Il a aussi relevé qu'il n'y avait «aucune preuve» que Sara et Homayoun aient agi contre la sécurité du pays ou qu'ils aient eu des liens avec des organisations opposées au régime. Selon le juge, l’appartenance et la participation à des groupes «pour promouvoir le christianisme» ne sont pas considérées comme des actes portant atteinte à la sécurité du pays.

Une espérance pour les autres prisonniers iraniens

Ces déclarations semblent contredites par les derniers événements pour les chrétiens d’Iran. Anooshavan Avedian vient d’être emprisonné pour 10 ans en raison de son implication dans une église de maison. Et cet été, ce sont 70 chrétiens qui ont été arrêtés par le régime iranien. Mais, que ces chrétiens soient libérés ou purgent leur peine jusqu’au bout, Jésus reste leur espérance.

La Bible nous enseigne de nous souvenir des prisonniers comme si nous l’étions nous-même (Hébreux 13:3). Avec Dieu, la prison n’est pas un temps de défaite ou de pause, mais de formation et même d’avancée de son Royaume. Découvrez d’autres leçons de chrétiens en prison, comme Wang Ming-Dao, dans la vidéo du Dimanche de l'Église Persécutée 2020.