Leopoldo et Silvia étaient catholiques et menaient une vie paisible au Mexique. Tout a basculé quand Leopoldo a commencé à lire la Bible et à changer de vie. Plusieurs membres de la communauté ont été touchés par son témoignage et ont formé une église. Leopoldo est devenu le pasteur de ce petit groupe et c'est alors que la persécution a commencé. 

Eau et électricité coupés!

En tant que responsables, le pasteur Leopoldo et sa famille sont devenus la cible principale de la communauté. Les autorités locales leur ont coupé l'eau et l'électricité. Elles ont interdit aux enfants du couple d'accéder à l'école. Et la clinique de la ville leur a aussi été interdite. Mais la famille est restée fermement attachée à Jésus. Leopoldo se souvient: 

«La seule chose que nous pouvions faire était d'attendre que Dieu nous libère et nous protège.»

Un matin, Leopoldo, Silvia et un de leurs enfants prenaient leur petit-déjeuner quand ils ont entendu une foule hostile s'approcher. Les assaillants sont entrés dans la maison et se sont emparés du pasteur en le traînant de force. Silvia, ne sachant que faire, est rentrée chez elle. Par la fenêtre, elle a vu la foule se diriger vers l'église évangélique, qui se trouvait juste en face de leur maison. Silvia a été témoin de la destruction du lieu de culte tandis que les gens disaient que sa maison serait la prochaine cible. Impuissante, elle s’est mise à prier. Pendant ce temps, Leopoldo était entre les mains de la foule, qui l’a emmené au centre-ville, en criant: «Tuez-le, brûlez-le!» Au milieu du brouhaha, un cri a attiré l'attention du pasteur: «Nous voulons voir le dieu que vous prêchez, le dieu auquel vous croyez, et s'il peut vous sauver de nos mains.» À ce moment-là, Leopoldo a ressenti la paix dans son cœur:  

«Ces menaces ne me faisaient pas peur, car je savais que la Parole de Dieu s'accomplissait. Je n'avais jamais pensé que ma vie pouvait être un instrument dans les mains de Dieu.»

De l’humiliation à la reconstruction  

Les gens l’ont déshabillé, l'ont frappé, lui ont tiré les cheveux... Mais il continuait à prier Dieu de l'aider. À ce moment-là, quelqu’un lui a donné un violent coup de pied qui lui a brisé les côtes. Leopoldo n'était plus capable de bouger et quelqu'un l’a traîné en prison. Il était désormais à l’abri de la foule, mais son corps était meurtri et brisé. Leopoldo est resté en prison pendant 4 jours, sans aucune assistance médicale et sans pouvoir recevoir de visites. La police a fini par le libérer, mais il a dû être exfiltré, caché dans une voiture, pour que la foule ne l'attaque pas à nouveau. Silvia et son fils ont également quitté la ville en cachette, laissant derrière eux leur maison, leurs biens et les lieux où ils avaient toujours vécu.

Cet épisode a beaucoup affecté Leopoldo et les siens. Mais l’un des partenaires de Portes Ouvertes a soutenu la famille, par le biais d’une aide financière et d’un atelier sur les traumatismes.

Aujourd’hui, Leopoldo va bien et il exprime sa reconnaissance: «Dieu nous a permis de vivre dans une telle situation afin que son nom soit glorifié et proclamé dans la vie de ceux qui traversent la persécution», se réjouit-il.