Depuis qu’elle a perdu ses parents, Sitara (pseudonyme) s’occupe seule de son frère et de sa sœur. Il y a des jours où la nourriture est si rare, qu’ils se couchent le ventre vide. Mais Sitara continue à faire confiance au Seigneur: quelle que soit la situation, elle sait que Dieu viendra à son secours.  

Ne jamais regarder en arrière

«J'ai appris à connaître le Seigneur à l'adolescence et depuis, je n'ai jamais regardé en arrière!», explique-t-elle.

Elle raconte comment elle est venue à Jésus: «Notre mère est restée paralysée quand nous étions jeunes. Quelqu'un nous a alors suggéré de l'emmener dans une église où des chrétiens prieraient pour elle. Ma mère est restée dans les locaux de l'église pendant près d'un an. Chaque jour, des personnes venaient prier pour elle et le dimanche, tous les membres de l'église intercédaient pour sa guérison. Peu après, sa santé s'est améliorée. Mais cela n'a pas duré et elle a fini par mourir», explique Sitara, les larmes aux yeux. Elle poursuit:

«Son corps a été ramené au village, mais les villageois ne nous ont pas autorisés à l’incinérer dans le cimetière. Ils nous ont insultés et nous ont traités de traîtres: "Vous êtes devenus chrétiens. Ramenez-la à l’église et enterrez-la là-bas!"

«Nous l'avons finalement enterrée dans nos champs avec l’aide de quelques croyants.»

Le père de Sitara a été choqué, lui qui espérait que sa femme guérisse grâce à la prière... Et voilà qu’à présent sa famille était complètement rejetée par sa communauté en raison de ses liens avec l’église! Il était furieux et rendait Sitara responsable de ce qui s'était passé, allant jusqu’à ordonner à ses enfants de ne plus jamais entrer en contact avec les chrétiens.

Mais Sitara n’a pas pu lui obéir:

«Même si ma mère n’avait pas survécu à sa maladie, je savais que Dieu était vivant. J'avais goûté à son amour pour moi et je savais qu’il comblait le vide que rien d'autre ne pouvait combler.»

Elle a continué à se rendre secrètement à l'église avec son frère et sa sœur: «Chaque fois que mon père s’en rendait compte, nous étions battus, devant tous nos voisins. Et nous étions privés de dîner ce jour-là», se souvient Sitara, la voix brisée.

Présent dans les pires circonstances

Puis, il y a 6 ans, Sitara et ses frères et sœurs ont été confrontés au plus grand défi de leur vie... Leur père rentrait du marché quand il a été terrassé par un arrêt cardiaque et est mort sur le coup. Sitara n'avait que 15 ans à l'époque, son frère en avait 9 et sa sœur 2.

La communauté n'a manifesté aucune empathie pour les 3 orphelins: «Les villageois, hostiles, ont accusé notre foi chrétienne d'être responsable de ce qui s'était passé dans nos vies. Ils ont refusé que notre père soit enterré au crématorium du village. Quelques familles chrétiennes nous ont aidés à enterrer notre père dans nos champs, à côté de notre mère. Mais aucun des villageois n’a eu un seul mot gentil pour nous!»

Sitara résume sa vie en une phrase:

«Seul Dieu est venu à notre secours tout le temps, et il le fait toujours, même aujourd'hui!»

Malgré son jeune âge et les épreuves qu'elle a traversées, Sitara est pleine de foi. Elle remercie les partenaires de Portes Ouvertes avec lesquels elle est en contact régulier depuis 2 ans et déclare avec confiance : «Merci beaucoup de nous avoir encouragés. Nous savons que Dieu est notre Père et que chaque fois que nous avons besoin de quelque chose, nous prions et il nous répond. Nous avons ressenti sa présence même dans les pires circonstances.»