C’est avec des larmes de joie que Sonika commence son histoire : «Je suis remplie d’une telle gratitude envers Dieu ! Je viens d’une famille très pauvre, je n’ai pas beaucoup d’éducation, mais Dieu m’a choisie pour le servir et pour être un témoignage pour beaucoup. »

De la conversion à la guérison puis l’appel missionnaire

Avant ma conversion, j’avais beaucoup de problèmes personnels et familiaux. Mon mari s’occupait à peine de la famille et on m’interdisait de travailler à l’extérieur pour contribuer aux revenus du ménage. Souvent, nous n’avions presque rien à manger. Je souffrais aussi de possessions démoniaques. J’étais si troublée et déprimée que je songeais au suicide. Ma sœur m’a parlé de Jésus et j’ai décidé de lui donner ma vie, mais j’avais encore un grand besoin de libération.

Un jour, je me sentais particulièrement faible. J’ai prié et j’ai vu à côté de moi un homme vêtu de blanc qui m’a demandé: « As-tu confiance en moi ? Si oui, relève-toi, couvre-toi la tête et prends ta Bible. » Et là, en lisant la Parole, j’ai réalisé la gravité du péché de ma vie passée, quand je servais d’autres dieux. J’ai demandé pardon et alors l’esprit mauvais m’a définitivement quittée. J’étais guérie !

Quelques temps après, Dieu m’a interpelée au travers de l’histoire de la mère de Pierre, dans Matthieu 8 v.15 : elle est guérie de la fièvre par Jésus, et immédiatement elle se lève et se met à servir. Je lui ai dit : « Tu m’as sauvée, Seigneur, maintenant, je veux te servir. » Et j’ai décidé de me consacrer au service à plein temps.

Un appel qui provoque l’hostilité

Mais mon mari qui n’était pas croyant n’a pas supporté mon engagement dans le ministère. Un jour il m’a frappée brutalement. J’étais très triste et je me suis mise à me plaindre devant Dieu. Mais j’avais l’impression qu’au lieu de m’écouter, Il me montrait la carte de l’Inde ! Il m’a dit : « Je vais t’utiliser à travers le pays » J’ai répondu : « Je n’irai pas, je n’ai ni l’éducation ni les ressources suffisantes pour ça. Il y a d’autres femmes qui peuvent faire ce travail. » Mais il a insisté : « Tu iras en mon nom et je pourvoirai à tous tes besoins. »

A partir de là, j’ai rencontré des difficultés que je n’aurais pas pu imaginer. Mon mari continuait à me maltraiter, il a quitté son travail, et nous n’avions presque plus de quoi nourrir nos deux enfants. La famille m’a abandonnée, ils me reprochaient sans cesse d’être devenue chrétienne. Et je suis également tombée malade, ainsi que mes enfants. Mais j’ai continué à aller à l’église, à servir et j’ai subvenu seule aux besoins de la famille.

Mais Dieu agit de façon extraordinaire

Les jours les plus difficiles, Dieu m’envoyait miraculeusement une aide : un membre de la communauté m’apportait ce dont j’avais besoin. Et Il nous a utilisées, avec les autres femmes de mon groupe de prière, pour accomplir de nombreuses guérisons miraculeuses ! Aujourd’hui, nous sommes 12. J’accompagne l’une d’entre elles dans la foi, elle n’a que 18 ans, mais elle a décidé de se consacrer au ministère. Elle fait maintenant l’école du dimanche chez elle à une douzaine d’enfants.

Et avec le temps, Dieu a agi dans le cœur de mon mari. Il a vu ce qui se passait au nom de Jésus, il a été témoin des guérisons, et il s'est converti. Il s’est alors remis à travailler et maintenant il me soutient dans mon ministère.

Encore aujourd’hui, beaucoup de gens me découragent de faire ce que je fais, parce que dans notre culture les femmes ne doivent pas quitter la maison. Mais chaque fois que l’on me fait du mal, je me souviens que Jésus aussi a été persécuté et je reprends courage. Je n’ai pas beaucoup d’instruction, mais Dieu m’aide à comprendre sa Parole et à l’annoncer