Ces pays «hors Index» où les chrétiens sont persécutés

Les chrétiens sont persécutés dans les 50 pays de l’Index Mondial de Persécution des chrétiens et bien au-delà: cette année, 76 pays ont présenté des niveaux extrêmes, très élevés ou élevés de persécution. Quand un pays ne figure plus parmi les 50 premiers, cela ne signifie pas que les chrétiens ne sont plus persécutés ou qu'ils n'ont plus besoin d'aide. Ni que ce pays ne figurera plus jamais dans le top 50. Cela ne signifie pas non plus que les partenaires de Portes Ouvertes ne soutiennent plus les chrétiens de ce pays.

Ils persécutent toujours les chrétiens

Le Népal et le Koweït (n°48 et n°49 de l’Index 2022) ont quitté le top 50. Non pas parce que la persécution y a diminué, mais parce qu'elle a augmenté dans d'autres pays. Ils sont aujourd’hui respectivement n°55 et n°52. Certains autres pays figuraient dans le top 50 il y a quelques années mais n’y sont plus aujourd’hui.

Kenya (n°51)

Au Kenya, le christianisme est la religion majoritaire. Mais cela n'a pas empêché la persécution de s'étendre. Les chrétiens d'arrière-plan musulman du Nord-Est et des régions côtières sont constamment menacés par des d'attaques, y compris de la part de leurs proches. Le groupe extrémiste islamique al-Shabaab a infiltré la population locale pour surveiller les activités des chrétiens de ces régions.

Tanzanie (n°53)

La Tanzanie était n°33 de l’Index 2017. Elle est restée en dehors du top 50 depuis. Mais la persécution reste forte. Les groupes radicaux visent à établir un État islamique qui inclurait Zanzibar et une partie importante de la côte de la Tanzanie. Dans ce nouvel État musulman, il n'y aurait pas de place pour les chrétiens.

Émirats arabes unis (n°54)

En 2018, les Émirats arabes unis étaient n°40 de l’Index. Les chrétiens expatriés bénéficient d'une certaine tolérance. Mais les croyants d'arrière-plan musulman peuvent être persécutés si leur foi chrétienne est connue.

Djibouti (n°56)

Djibouti a beaucoup baissé dans le classement de l’Index depuis 2015, année où il avait atteint le n°24. L'islam est profondément ancré dans la société et les autres religions sont considérées comme étrangères. L'islam radical est en pleine expansion et toute tentative d'accepter le christianisme est considérée comme une trahison.

Territoires palestiniens (n°57)

En 2017, les Territoires palestiniens ont atteint le n°23 de l’Index. Heureusement, ils ont chuté à la 49ème place en 2019, puis ont quitté le top 50. Le nationalisme religieux et l'oppression islamique sont les deux principaux moteurs de la persécution contre les chrétiens. Et de nombreux croyants ont fui la région. Mais il y a encore des chrétiens qui sont déterminés à rester et à être une lumière dans leur communauté.

Azerbaïdjan (n°58)

L'Azerbaïdjan a fluctué dans le classement de l’Index et a figuré jusqu'à la 34ème place en 2016. Il était n°50 en 2019, avant de sortir du top 50. Pourtant, aucune activité religieuse n'est autorisée en dehors des institutions gérées et contrôlées par l'État. Des agents du gouvernement auraient infiltré toutes les églises et les pasteurs sont régulièrement convoqués à des «conversations» avec la police.

Kirghizistan (n°59)

Au Kirghizistan, aucune activité religieuse n'est autorisée en dehors des églises contrôlées par l'Etat. Une loi sur la religion a été rédigée, mais pas encore mise en œuvre: elle rend l'enregistrement des églises presque impossible. Quant aux citoyens qui se convertissent au christianisme, ils subissent des pressions et parfois des violences physiques.

Une lueur d'espoir

Tchad (n°60)

Le Tchad est touché par la violence des extrémistes islamiques qui se propage depuis l'Afrique de l'Ouest et de l'Est. Ses voisins sont le Niger (n°28), le Nigéria (n°6), le Cameroun (n°45), la Centrafrique (n°24) et le Soudan (10). Portes Ouvertes soutient les chrétiens tchadiens en leur apportant une aide matérielle et un soutien spirituel.

Aisha (pseudonyme) est une chrétienne d'arrière-plan musulman. Elle a fui son village avec son fils après sa conversion. Portes Ouvertes leur apporte une aide alimentaire et un microcrédit pour lancer une petite entreprise. Aisha témoigne:

«Les biens matériels ne sont rien. Quand je lis Matthieu 5, cela me redonne du courage, car Je sais que les affligés seront réconfortés.»

Elle conclut avec espoir: «La souffrance de Job m'encourage aussi: s’il a souffert, pourquoi pas moi? Comme Job, je sais qu'un jour, moi aussi, je serai libérée.» Une espérance qu'elle partage avec beaucoup de chrétiens, persécutés dans les pays du «top 50» ou en dehors.