L'Iran fait face à une révolte populaire depuis plusieurs mois. Des chrétiens s’engagent pour la justice et la liberté aux côtés des manifestants. C'est le cas de Bianka Zaia, 38 ans, qui a été libérée sous caution le soir du Nouvel An. Après avoir été arrêtée à son domicile le 26 novembre, Bianka a passé plus d’un mois à la prison d'Evin, dans le quartier réservé aux prisonniers politiques. 

Accusée de «prosélytisme chrétien»

Les autorités iraniennes reprochent officiellement à Bianka d'avoir posté des messages de soutien aux manifestants sur son compte Instagram. Mais en réalité, ce n’est pas seulement son engagement contre le régime qui est visé. D’après l’ONG Article18, Bianka est aussi accusée de «propagande contre l'État par le biais du prosélytisme chrétien». Autrement dit, les autorités lui reprochent de proclamer la Bonne Nouvelle de Jésus. Ce qui pourrait lui coûter jusqu'à cinq ans de prison!

Des chrétiens engagés 

Bianka fait partie d’une famille chrétienne assyrienne très engagée, qui aurait été menacée pendant sa détention. Elle est la nièce de Robert Gogtapeh, pasteur d'une église pentecôtiste assyrienne de Téhéran, qui a été fermée par le régime en 2012. Les Assyriens, tout comme les Arméniens, bénéficient d'une relative liberté de culte en Iran. Mais leurs services religieux sont surveillés de près et il leur est interdit de faire du prosélytisme. Les cultes en langue farsi (ou persane) sont interdits et les autorités iraniennes n’autorisent pas les convertis à fréquenter les églises des communautés arménienne et assyrienne. Ceux qui ne respectent pas ces restrictions sont arrêtés et emprisonnés, comme Victor Bet-Tamraz et Joseph Shahbazian. Ou Bianka plus récemment. Espérons que la jeune femme ne sera pas de nouveau emprisonnée pour son engagement en faveur du Royaume de Dieu et sa justice. Prions qu’elle puisse au contraire continuer à témoigner de Jésus auprès de son peuple. 
Source: Article 18